Résumé
Ayant documenté depuis une décennie les avancées technoscientifiques et sociopolitiques de la reproduction artificielle de l’humain, les auteurs reviennent ici sur quelques étapes du débat notamment chez les « progressistes ». Quoi de commun entre les militantes du Feminist International Network of Resistance to Reproductive and Genetic Engineering des années 1970-1980, l’écoféminisme de Françoise d’Eaubonne, et l’actuel soutien des Verts aux revendications néoféministes et LGBT ? Tandis que l’opposition à la technification de la reproduction humaine scandalise désormais, cet article rappelle quelques fondements de la pensée écologiste : on ne fabrique pas les êtres vivants, ils naissent ; on ne peut être écologiste et anti-industriel sans combattre la mainmise technocratique sur la reproduction, qui ouvre la voie à l’eugénisme : sans combattre toute artificialisation de la production infantile.Lire la suite »