Fin du XVIIIe siècle. Le grand botaniste Goethe découvre que les plantes sont faites de trois types d’organes, d’abord les tiges, puis les feuilles, portées par les tiges et spécialisées dans les échanges avec le milieu, et enfin, les racines qui assurent la fixation au sol. Ces organes sont-ils peu nombreux ? On a une petite herbe, primevère, violette ou œillet. Se répètent-ils en très grand nombre ? Cela permet la croissance des arbres, hêtre, manguier ou séquoia. Ce que disait Goethe reste valable aujourd’hui : si vaste et complexe que puisse être la structure d’une plante, il est toujours possible de la résoudre en trois constituants – pas un de plus –, tiges, feuilles et racines. Même les fleurs et les fruits n’y échappent pas !
Fin du XXe siècle. Une idée presque incroyable se fait jour, à laquelle l’auteur de Faust aurait eu bien du mal à adhérer. Les travaux de nombreux chercheurs, botanistes et paléobotanistes, forestiers et agronomes, convergent vers ce résultat surprenant : les racines, elles aussi, portent des feuilles ! Des feuilles souterraines, qui naissent et « tombent » en même temps que les feuilles vertes aériennes que nous connaissons tous. On comprendra que je mette des guillemets : elles ne peuvent pas réellement tomber puisqu’elles sont déjà sous terre…Lire la suite »