Ébauche, 2nd et dernière partie
II. Les deux natures
« Nature n’est qu’une poésie énigmatique, une peinture voilée et ténébreuse, entreluisant d’une infinité variété de faux jours à exercer nos conjectures. »
Montaigne [1]
« Nous n’avons aucune communication à l’être » (Montaigne)
Pour les gens ordinaires qui jugent de la réalité du monde selon le sens commun, « the proof of the pudding is in the eating». Pour les philosophes qui sont de purs esprits, cet argument de bon sens n’est pas recevable. Dans la parabole du rêve du papillon, Tchouang Tseu pose avec humour le problème de l’identité. En revanche, c’est avec le plus grand sérieux que Descartes déclare à ceux qu’il n’aurait pas convaincus de l’existence de Dieu et de leur âme :
« Je veux qu’ils sachent que toutes les autres choses, dont ils se pensent peut-être assurés, comme d’avoir un corps et qu’il y a des astres et une Terre, et choses semblables, sont moins certaines. » [2]