José Ardillo, Gustav Landauer hier et aujourd’hui, 2013

« La technique est tout entière sous l’emprise du capitalisme: la machine, l’outil, le serviteur mort de l’être humain est passé au rang de maître de l’être humain. »

Gustav Landauer, Appel au socialisme.

Pour les lecteurs qui ne pratiquent pas l’allemand, l’œuvre de l’écrivain et révolutionnaire Gustav Landauer (1870-1919) reste aujourd’hui encore difficilement accessible, et ceci alors même que sa réflexion politique apparaît des plus actuelles – ce que nous essaierons de montrer dans ce chapitre, en nous appuyant surtout sur ses deux principales œuvres politiques : La Révolution (1907) et Appel au socialisme (1911, réédité en 1919). [Traduction française par J.-C. Angaut et A. Lucet, Gustav Landauer, Appel au socialisme,  éd. La Lenteur, 2019.]Lire la suite »

José Ardillo, Actualidad de Gustav Landauer, 2013

“La técnica está por completo en la trayectoria del capitalismo; la máquina, la herramienta, el inanimado sirviente del hombre, se ha convertido en amo del hombre.”

Incitación al socialismo.

Existen, que sepamos, pocos textos accesibles sobre el escritor y revolucionario Gustav Landauer (1870-1919) y sus dos obras más conocidas de pensamiento político, La revolución (1907) e Incitación al socialismo (1911 y red. 1919), son hoy muy difíciles de encontrar en castellano [1]. Para los que no leemos el alemán la mayor parte de su obra es todavía inabordable. Esperamos que algún día una editorial se decida a rescatar sus principales trabajos y podamos acceder a una lectura más completa. De momento, y apoyándonos sobre todo en las dos obras arriba mencionadas, intentaremos ofrecer un bosquejo de las líneas más importantes de su pensamiento que hoy consideramos relevantes para la reflexión política. Lire la suite »

Radio: Patrick Marcolini, Le concept de spectacle, 2013

Patrick Marcolini, maître de conférence à l’Université de Montpellier, est l’auteur de l’ouvrage Le Mouvement situationniste, une histoire intellectuelle (L’Échappée, 2013) et anime la collection « versus » aux éditions L’Échappée.

Pour comprendre le concept de spectacle tel qu’il a été théorisé par l’Internationale situationniste – groupe révolutionnaire actif entre 1957 et 1972 – il est utile de revenir à ses origines, au contexte dans lequel il est apparu. Si dans au théâtre, le spectacle est un rapport de contemplation d’une activité qui se déroule indépendamment du spectateur, il va être analysé par les situationnistes comme le fondement des rapports sociaux dans la société contemporaine : les gens ne vivent pas, ils se contentent de regarder leur propre vie telle qu’elle leur est donnée à contempler. Patrick Marcolini expose de manière synthétique les différentes implications de ce concept développé par son principal théoricien Guy Debord dans son ouvrage La Société du spectacle (1967) pour la critique de la société contemporaine.

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Racine de moins un
Une émission
de critique des sciences, des technologies
et de la société industrielle.

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Émission Racine de Moins Un n°86,
diffusée sur Radio Zinzine en juin 2023. Lire la suite »

Les amis de Ludd, George Orwell, critique du machinisme, 2013

L’œuvre de George Orwell a eu la malchance de n’être connue que de manière parcellaire. Ses ouvrages les plus célèbres, Hommage à la Catalogne, La Ferme des animaux et 1984 ne sont que les parties d’un ensemble plus vaste et plus riche. Un aspect fondamental de son œuvre, très peu connu du public espagnol, est sa critique du machinisme et du progressisme. S’il est vrai qu’il n’a pas exposé sa pensée de manière systématique et définitive (excepté peut-être dans le premier livre que nous allons commenter), ses réflexions sur le sujet, dispersées dans toute son œuvre, sont d’une finesse remarquable. C’est de ces passages dont il est question dans cet article. Lire la suite »

Los amigos de Ludd, George Orwell como crítico del maquinismo, 2013

La obra de George Orwell tiene la mala suerte de ser conocida de forma muy fragmentaria. Sus obras más célebres, Homenaje a Cataluña, Rebelión en la granja y 1984, no son más que una parte de un conjunto más amplio y rico. Uno de los aspectos fundamentales de su obra menos difundido entre sus lectores en castellano es la crítica del maqumismo y del progresismo. Si bien no expuso su pensamiento sobre estas cuestiones de forma sistemática y definida (excepto quizá en el primer libro que vamos a comentar), sus apuntes, dispersos a lo largo de toda su obra, son de una brillantez excepcional. (La mayor parte de las referencias pertenecen a libros agotados hace tiempo o aún sin publicar íntegramente en castellano.) De estos pasajes hablaremos a continuación. Lire la suite »

Marc Badal, Petits mondes paysans, 2013

La vie des paysans n’a jamais été facile. S’en sortir constituait déjà en soi un objectif ambitieux quand les moyens étaient si limités. Le travail envahissait tout et son résultat dépendait trop de facteurs qu’ils ne pouvaient contrôler, comme les intempéries météorologiques et sociales.

Ils n’avaient pas d’autre choix que d’être bons dans leur domaine. Serrer les dents n’était pas suffisant. Ils devaient se montrer très attentifs et être ensuite capables d’exécuter la tâche avec maestria. Et les disciplines composant leur art étaient nombreuses. Agriculture, élevage, sylviculture, maçonnerie, menuiserie, taille de pierre, couture, médecine vétérinaire, conserves alimentaires, etc. Il n’était pas nécessaire d’être le meilleur dans tous ces domaines, mais il fallait tenter de l’être. Lire la suite »

Marc Badal, Los pequeños mundos campesinos, 2013

La vida de los campesinos nunca fue fácil. Salir adelante constituía de por sí un ambicioso propósito cuando los medios eran tan escasos. El trabajo era desbordante y su resultado dependía en exceso de factores que no podían controlar. Las inclemencias meteorológicas y sociales.

No quedaba otro remedio que ser buenos en lo que hacían. Apretar los dientes no era suficiente. Tenían que estar muy atentos y luego ser capaces de ejecutar la obra con maestría. Y no eran pocas las disciplinas de su arte. Agricultura, ganadería, silvicultura, albañilería, carpintería, cantería, costura, veterinaria, conservas alimentarias… No era necesario ser el mejor en todo, pero sí intentarlo. Lire la suite »

Miguel Amorós, Masses, partitocratie et fascisme, 2013

« Tout dans l’État,
rien contre l’État,
rien en dehors de l’État. »
Mussolini

L’existence de la partitocratie n’a pas été analysée de manière sérieuse ni par la sociologie académique, ni par la critique « antifasciste » du parlementarisme moderne, et cela en dépit du fait que la crise des régimes autoproclamés démocratiques a dévoilé leur réalité de systèmes autoritaires aux apparences libérales où les partis, animés par la recherche du pouvoir, s’approprient la représentation de la volonté populaire afin de légitimer leur action et leurs excès. Les partis, arrivés à ce point, deviennent opaques et se ferment à la participation et au simple contrôle de leurs militants, se transformant en machineries électorales. Lire la suite »

Miguel Amorós, Masses, partocracy and fascism, 2013

The topic of partocracy has not been studied seriously by either academic sociology or the “anti-fascist” critique of modern parliamentarism, despite the fact that the crisis of the self-proclaimed democratic regimes has revealed its specific reality as an authoritarian system with liberal appearances where the parties, and especially their leaderships, abrogate the representation of the popular will in order to legitimize their actions and their excesses in defense of their particular interests. Nor should this fact be at all surprising, since the same thing happened in the party bureaucracy in the Stalinist and fascist regimes: the political class moulded by the partocracy exists to the extent that it conceals its existence as a class. As Debord pointed out, “the ideological lie at its origin can never be revealed”. Its existence as a class depends on the monopoly of ideology, Leninist or fascist in the one case, democratic in the other. While the bureaucratic class of State Capitalism dissimulated its exploitative class function by presenting itself as the “party of the proletariat” or the “party of the nation and the race”, the partocratic class of market capitalism does so by presenting itself as the “representative of millions of voters”, and thus, if the bureaucratic dictatorship was “real socialism”, the partocratic usurpation of popular sovereignty is “real democracy”. The former attempted to reinforce its position with an abundance of ritual spectacles and sacrifices; the latter has attempted to do so with an abundance of houses and the credit with which they can be bought. Both have failed. Lire la suite »

Miguel Amorós, Masas, partitocracia y fascismo, 2013

“Todo dentro del Estado,
nada fuera del Estado,
nada contra el Estado.”
Mussolini

El tema de la partitocracia no ha sido seriamente estudiado ni por la sociología académica ni por la crítica «antifascista» del parlamentarismo moderno, y eso a pesar de que la crisis de los regímenes autoproclamados democráticos haya desvelado su realidad específica en tanto que sistemas autoritarios con apariencias liberales donde los partidos, y especialmente sus cúpulas, guiándose por intereses de poder, se abrogan la representación de la voluntad popular a fin de legitimar su acción y sus excesos. Los partidos, llegados a ese punto, se vuelven opacos y se cierran a la participación y al simple control de sus afiliados, convirtiéndose en maquinarias electorales. Lire la suite »