Karl Polanyi, La liberté et la technique, 1955

Lors de cette série de conférences auxquelles j’ai l’honneur d’apporter ma contribution, la question du prix à payer pour le progrès technique a été soulevée. En effet, notre foi inébranlable dans le caractère globalement positif des changements provoqués par le progrès scientifique ne devrait pas nous faire oublier ses aspects négatifs. Nous devrions toujours garder en mémoire que le progrès de la civilisation a été acquis au prix fort en termes de valeurs humaines et que, si l’on veut bien comprendre ce qu’est notre propre civilisation, ces sacrifices ne doivent pas être négligés. Voir dans ceux-ci, comme nous tentons de le faire dans ces allocutions, une aliénation partielle de l’homme par rapport à lui-même se révèle d’autant plus fructueux pour envisager la question que cela implique la nécessité de dépasser cette aliénation par une attitude constructive.

Le débat porte sur le fait de savoir si les symptômes inquiétants de ce conformisme paralysant qui nous menace doivent être imputés aux conséquences d’une civilisation technique en développement trop rapide. Si c’est le cas, quelle approche positive peut être proposée pour parer au danger menaçant la liberté ?

La liberté, à première vue, ne semble pas un terme approprié pour traiter du problème. C’est pourtant celui qui est utilisé pour évoquer la préoccupation centrale des Américains. Presque tous les dangers qui ont menacé, à un moment ou à un autre, la structure fondamentale de la vie politique et sociale américaine ont été affrontés au nom de la liberté. Comme nous allons le voir, nous pourrions à cet égard avoir à reconnaître l’existence d’un lien, plus intime qu’il n’y paraît de prime abord, entre les avancées énormes auxquelles nous assistons vers une civilisation technique et la menace contre la liberté, qui est actuellement latente dans le monde entier.

Il est tout à fait juste d’identifier le danger qui pèse sur la liberté avec la tendance omniprésente d’une conformité et d’une uniformité toujours plus grandes, en un mot la tendance au « moyennisme » qui jette actuellement une ombre sur la vie américaine. Le « moyennisme », c’est-à-dire le désir de ressembler à son voisin en tout point et la peur d’en être différent de quelque manière que ce soit, sape en effet non seulement la personne mais aussi la société. Une fois que la peur d’être différent des autres s’empare de l’homme dans son for intérieur, sa volonté de défendre l’étendue des possibles où s’inscrivent les différences va forcément s’atrophier. L’esprit d’émulation devient un simple besoin d’imitation, alors que la volonté de faire les choses à sa façon perd son sens et sa raison d’être. Ainsi la réticence de l’individu à se différencier d’un autre individu implique nécessairement, comme on le suppose parfois, une réticence à se démarquer du groupe qui exige son allégeance. Dès que cette peur de s’écarter des canons de comportement en vigueur devient dominante, la liberté, qui existe non pas dans la personne mais dans la société elle-même, risque de se désintégrer. Privé de son contenu, l’idéal de liberté devient une ombre pâle qui hante ce qui fut un jour une solide vie quotidienne et se transforme presque imperceptiblement en un présent sombre, celui d’un peuple qui perd silencieusement l’amour de la liberté.

Nous pensons que la dénonciation de la subversion de la liberté inhérente au conformisme culturel constitue une arme efficace contre les ravages des idéaux «moyennistes» dans la vie d’un peuple.

I

Le problème de la liberté a toujours été au cœur des préoccupations des Américains. Cependant, à chaque fois, la liberté menacée était de nature différente.

La liberté religieuse était au centre des préoccupations des Pères Pèlerins. La menace émanait d’une religion d’État qui imposait une foi unique. Une solution fut finalement proposée par Roger Williams ; la séparation de l’Église et de l’État, comme il l’a exposée dans son Bloody Tenet of Persecution [1], allait devenir le garant des consciences religieuses et laïques dans une grande partie du monde. La guerre d’Indépendance fut menée au nom de la liberté nationale. La menace venait des prérogatives royales et d’un pouvoir non représentatif. « Pas d’impôt sans représentation » était la bannière d’une nation qui réclamait sa liberté. C’est le préambule de la Déclaration d’indépendance qui formula la réponse.

La Constitution traitait de la liberté de la société par rapport à l’État. Le danger venait de l’État traditionnel et de sa volonté de dominer la société civile. La séparation des pouvoirs était la solution constitutionnelle. On affirmait que la société était libre tant que les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire s’équilibraient les uns par rapport aux autres. Le Bill of Rights concernait la liberté personnelle et les droits des minorités, conçu comme une garantie contre les abus du pouvoir gouvernemental, qu’il soit exécutif ou législatif. Le droit d’appartenir à une minorité était gravé dans le Bill of Rights. La menace provenait de toute contrainte légale ou non, y compris celle qui pouvait être exercée par des majorités légalement constituées.

La guerre de Sécession s’inscrit dans l’histoire de la liberté. Ses causes peuvent avoir été multiples, mais la raison évidente de cette guerre était la préoccupation majeure concernant la défense de la liberté. Les États-Unis ne pouvaient pas demeurer une nation unie si l’esclavage n’était pas aboli. Le danger était cette fois lié à des conditions économiques et sociales spécifiques, dont le maintien, pour le Sud, semblait nécessaire à sa survie.

Les écrivains, les orateurs et les poètes exprimaient tous cette même crainte. Les plus grandes déclarations américaines et, parmi elles, celles que le monde a reconnues comme étant les plus américaines, ont exprimé leur intérêt marqué pour la liberté. À cet égard, dans le cadre d’une démocratie de masse, aucune rhétorique n’a surpassé celle d’Abraham Lincoln.

Walt Whitman [2] a révélé le sens et le contenu de la liberté des hommes dans une civilisation industrielle en des termes jamais utilisés avant lui. Et si jamais l’esprit de liberté a été insufflé dans les écrits pour les plus jeunes, ce fut grâce aux histoires de Mark Twain, qui étaient destinées à traverser les âges. La plupart des hommes se sont nourris d’elles.

Mais ne perdons pas de vue notre propos : la préoccupation pour la liberté a toujours été typique des Américains. Pourtant, le sens et le contenu des libertés en question sont différents suivant les époques ; des solutions très différentes à des maux différents !

Selon l’origine du péril – les prérogatives royales, la hiérarchie d’une Église d’État, un État dynastique contre la société, les majorités contre les droits individuels et ceux des minorités, l’esclavage contre une reconnaissance complète de l’être humain –, un nouveau chapitre de l’histoire américaine s’écrivait chaque fois. Chaque couche de ces divers événements a donné un aspect différent au caractère national américain. Un de ces aspects était la personnalité individuelle honnête qui s’exprimait grandeur nature à travers l’orateur, le poète, l’écrivain: c’était l’homme qui était derrière le discours de Gettysburg [3] ; un autre était la vie dans sa plénitude, telle qu’elle s’exprimait à travers Whitman, ou encore le non-conformisme qui était le fondement de personnages comme Huckleberry Finn [4]. C’est cet intérêt porté à la libre personnalité de l’individu qui nous conduit directement à la première partie de notre étude : la tendance croissante de ces dernières années vers le conformisme. Elle met enjeu un processus psychologique complexe, qui est la peur de toute déviance ; un exemple frappant est la valorisation importante du « moyennisme», consistant en une véritable concurrence pour ressembler à la majorité des membres du groupe, qui, de toute façon, se ressemblent peu. Une grande partie de tout cela peut paraître simplement drôle. Toutefois, l’introduction de cet état d’esprit au sein du monde universitaire, de la recherche scientifique et même d’attitudes théoriques compromet les performances nationales et peut même mettre en danger la défense et la sécurité. Cet intérêt nouveau pour la liberté est globalement différent des précédents :

a) il ne s’agit pas d’un problème pour ou contre lequel on se bat. Il n’y a pas ici de distinction nette entre ceux dont la liberté est mise en danger et ceux qui la mettent en danger. Par ailleurs, ce qui revient au même en tout état de cause,

b) la cause sous-jacente du processus reste largement inconnue : il n’existe pas d’ennemi extérieur et la liberté d’être libre est minée de l’intérieur.

On ne cherche pas à garder, à maintenir ou à sauver sa propre liberté. Tout se passe comme si la liberté se séparait d’elle-même, comme si on procédait à une abdication volontaire de liberté, la liberté d’être soi-même.

La «rupture» est consommée. Il y a rupture au sein de l’individu, dans la mesure où le citoyen est en partie libre, en partie esclave. Il s’agit là d’UNE différence entre les menaces récentes et plus anciennes contre la liberté: l’absence d’un problème précisément défini entre deux parties opposées. Il existe également une autre différence, qu’on peut plus facilement négliger si l’on n’y prend pas garde ; il s’agit de la cause, de la source et de l’origine de la menace. Si l’histoire de l’Amérique peut être énoncée en termes de défense de la liberté, c’est parce qu’il s’agit d’événements américains pour la plupart.

II

Cette fois, les États-Unis ne sont pas les seuls à être touchés, bien qu’il y ait une énorme différence de degré. Il nous faut appréhender de façon objective le reste du monde pour ce qui est de cette dernière génération.

Au premier regard, le résultat est surprenant. En effet, ce qui nous paraît ici une plongée dans le conformisme, qui nous engloutit jusqu’à la cheville, est une véritable noyade dans la Russie totalitaire et dans l’Allemagne nazie. S’il existe une tendance à l’uniformité chez nous, ces pays ont été victimes d’un rouleau compresseur. Si la liberté souffre dans nos contrées, elle a lâché prise là-bas. Pourtant, le fascisme allemand et le totalitarisme russe apparaissent comme les précurseurs d’un mouvement général liberticide dans l’histoire de la civilisation, lequel a été proclamé par d’importantes philosophies dans différents pays et dont l’Amérique n’a connu qu’un soupçon.

Qu’ont donc en commun des civilisations aussi différentes et même antithétiques ? C’est à ce stade que la technique entre en jeu et c’est là la seconde partie de notre étude. Dans tous les cas, nous nous trouvons face à une société vaste et complexe, où le progrès technique domine. Est-il possible que le progrès technique ouvre la voie à des tendances totalitaires ? Si tel est le cas, nous connaissons l’origine du danger et pouvons donc y faire face !

En Allemagne, un des pays les plus en pointe techniquement parlant au début du XXe siècle, Hitler a été annoncé par 8 millions de chômeurs. En Russie, par l’intermédiaire des plans quinquennaux, un vaste pays a tenté de créer une industrie nationale en partant de rien, sous les ordres d’une direction centrale autoritaire. Dans des conditions totalement différentes, sans qu’intervînt aucun élément de fascisme ou de communisme, une civilisation technique a produit, dans les États-Unis, en moins de vingt ans, une paralysie presque totale de l’économie, avec des dizaines de millions de chômeurs et une faillite totale du système de crédit. Dans ce pays, l’apogée du système industriel déchaîne l’énergie atomique à un moment où les nouvelles techniques ont déjà synchronisé les perceptions visuelles et auditives de dizaines de millions d’individus par l’introduction générale des médias électroniques de la communication de masse, le film muet, puis parlant, pour finir par la télévision.

La question est la suivante : le fait que les trois plus grands pays, dans lesquels la technique est devenue la caractéristique principale de cette génération., aient vu apparaître les symptômes spécifiques des formes modernes de la libre personnalité individuelle, ainsi qu’une tendance croissante au conformisme, est-il un simple hasard ou s’agit-il de la question terrible des rapports que la liberté entretient avec la technique ?

III

Pourquoi devrait-on s’attendre à une perte de liberté dans une civilisation technique ? Cela nous mène à considérer le lien entre les termes pouvoir, peur et liberté.

a) Il est évident que le pouvoir peut induire la peur. Un tel sentiment peut résulter du pouvoir arbitraire, comme celui que certaines personnes exercent sur d’autres sans limitations légales. Il en va de même pour le pouvoir anonyme d’une opinion publique établie, qui étouffe et tue de façon aussi radicale que le font les pelotons d’exécution.

b) Cependant, le lien entre le pouvoir et la peur n’est pas un chemin à sens unique. Il est raisonnable de penser que le pouvoir engendre la peur. Mais l’inverse se vérifie également et de façon encore plus marquée. Non pas dans le sens banal qui fait que plus grande est la peur provoquée par le pouvoir, plus, naturellement, ce pouvoir devient efficace. C’est là seulement une autre façon de dire que le pouvoir se maintient et se renforce grâce à la peur de ses victimes. Mais cela ne montre pas que la peur crée le pouvoir. Pourtant, une des sources principales du pouvoir lui-même est la peur, non pas du pouvoir militaire, mais la peur de l’annihilation, qui surgit de façon indépendante et spontanée.

Un tel pouvoir est un reflet de la peur : il s’en nourrit. C’est de la peur transposée à une autre dimension, puisque, là où l’on trouve ce genre de peur, l’esprit engendre du pouvoir pour se protéger de la peur et s’en débarrasser.

Une telle peur est au cœur du problème de la liberté aujourd’hui, et cela de deux façons : premièrement, la société technique tend à créer du pouvoir illimité, provenant des gouvernements ou de l’opinion ; deuxièmement, elle peut engendrer la volonté de conformisme à travers de nouveaux moyens de communication.

Nous devons à ce stade nous excuser d’avoir utilisé les termes de façon un peu trop libre. La peur est un terme de psychologie, qui fait référence à un état de conscience. Parler de peur inconsciente serait prendre un peu trop de liberté. Nous utilisons le mot «peur» de façon métaphorique, décrivant l’état mental d’une personne qui ferait l’expérience de ce sentiment de peur. Un esprit sain a rarement peur de la mort. Pourtant, l’instinct qui nous pousse à nous perpétuer après la mort par notre travail, nos enfants, dans les souvenirs de ceux que nous aimons, à travers le résultat de nos bonnes actions et les formes d’art et de savoir ne visant qu’elles-mêmes, est un instinct commun et fait partie intégrante de la vie ; tout se passe comme si nous vivions dans la peur constante de la mort. Notre [peur] est alors un cadre propice à la créativité et la peur de la mort est une partie de la vie elle-même, toujours présente en nous.

c) On utilise ici, de la même manière, le terme de pouvoir de façon méta­phorique et on ne fait aucune différence entre un pouvoir personnel, exercé de façon consciente, d’une personne sur une autre, et le pouvoir anonyme, dont les effets sont attribués à l’agent anonyme qu’est l’« opinion ». Le pouvoir est simplement l’élément contraignant dans l’esprit. Les « diktats » de l’opinion publique ne sont pas moins intériorisés que les valeurs et les normes déclarées qui sont portées par l’Église et l’État. La pression silencieuse qu’exercent le voisinage et le public en général constitue le pouvoir, impitoyable s’il en est, et auquel il est impossible d’échapper. Il est assurément possible pour l’individu héroïque de braver l’opinion, comme on peut braver un peloton d’exécution. Il y a pourtant une différence entre les deux attitudes. Il est impossible de ne pas tenir compte de l’opinion, comme on peut le faire avec le peloton d’exécution. La force physique n’a pas d’accès direct à l’esprit, contrairement à l’opinion. L’esprit est obligé de réagir face à l’opinion, qu’il la brave ou pas. On peut se fermer totalement à tout contact physique et refuser de s’y confronter, alors que seule une énergie mentale qui s’organise comme telle peut réagir à une intrusion mentale: c’est la volonté d’être libre.

Pourquoi alors une société complexe sur le plan technique devrait-elle engendrer la peur? La technique n’est autre que les instruments matériels grâce auxquels l’homme maîtrise la nature. La technique donne à l’homme le pouvoir de supprimer les causes de ses craintes et de lui assurer la sécurité. La technique est en fait la représentation matérielle de la liberté ; elle crée la vie et assure l’abondance en son sein. Cela est manifeste de centaines de façons différentes. Revenir sans cesse sur les inconvénients secondaires et transitoires de la nuit qui passe, alors que l’homme sort enfin de l’ignorance et de l’impuissance dans lesquelles il était plongé pour s’éveiller à la civilisation technique, relève d’une démarche purement perverse.

Cela est tout à fait vrai. Mais en attendant, pendant la période de transition, nous traversons les détroits de la peur, à cause de certains effets dangereux et bien réels de la technique sur la société complexe. Une telle société n’est pas indestructible. Son existence est précaire. En ce sens, cette société est similaire à certaines sociétés primitives : quelques mauvaises récoltes suffisent à la détruire. On a souvent avancé que la superstition chez les primitifs était une conséquence de la peur qu’éprouvait l’homme primitif des calamités naturelles. Nous qualifions légitimement cette peur d’irrationnelle. Pourtant, il est bien possible qu’une société développée, sur le point d’entrer dans une existence presse-bouton, puisse engendrer la peur. Une civilisation technique vit dans un état de paix presse-bouton, ce qui a pour effet de créer nécessairement du pouvoir. Si tel est le cas, la technique pourrait bien entretenir des rapports plus étroits qu’on ne croit avec les problèmes modernes de la liberté. Le danger peut en effet être totalement rationnel. Il ne pourra pas être affronté si l’on ne dispose pas de suffisamment de pouvoir.

La différence ultime entre une société complexe et une communauté familiale ou tribale consiste en ce qu’on ne peut pas retrouver l’origine des conséquences sociales de nos actions. La liberté individuelle totale n’est pas possible dans la société, et encore moins en dehors d’elle évidemment. On ne peut pas s’extraire librement de la société selon notre simple volonté. De plus, aucun individu raisonnable ne se plaint de la restriction de sa liberté provenant de son appartenance à la société.

Cependant, dès que la complexité sociale est étayée par les effets artificiels de la technique, on voit émerger une situation très différente. La technique rend précaire l’existence même de la société de diverses façons. La vie peut alors dépendre du succès d’une source de pouvoir centralisé qui assure la réussite d’une industrie, là où il n’en existait aucune auparavant. Dans la société moderne, normalement, la vie évolue vers une situation dans laquelle le chauffage, la lumière, les moyens de transport, de communication et d’alimentation, auxquels s’ajoutent le fait de fournir des informations, des directives, de la coordination et la mise en application des lois, sont les attributions d’un service technique lointain, dont l’échec est synonyme de destruction ou, pire encore, d’une forme d’incertitude qui mêle une impuissance totale à une anxiété profonde.

Karl Polanyi (1886-1964)

Historien et économiste d’origine hongroise.

Chapitre 40 des Essais de Karl Polanyi, éd. du Seuil, 2002.

« Freedom and technology », texte dactylographié, sans date,

mais écrit pour une conférence tenue à l’université du Minnesota,

le 27 novembre 1955.


[1] Ce texte (à l’origine, The Bloody Tenant of Persécution for Cause of Conscience) a été publié en 1652 [NdT].

[2] Poète américain, 1819-1892 [NdT].

[3] Il s’agit d’un célèbre discours d’Abraham Lincoln, tenu à Gettysburg le 19 novembre 1863 [NdT].

[4] Les Aventures de Huckleberry Finn est un roman de Mark Twain publié en 1885 [NdT].

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