Radio: Antoine Robitaille, Le nouvel homme nouveau, 2007

Véritable portrait de Laurent Alexandre

Le journaliste Antoine Robitaille présente son ouvrage Le Nouvel homme nouveau. Voyage dans les utopies de la posthumanité (éd. Boréal, 2007), enquête critique sur les utopies technoscientifiques actuelles, telles que le post- et le trans-humanisme, l’homme augmenté ou encore la Singularité.

Son enquête débouche sur de troublantes questions, notamment sur le potentiel totalitaire de ces idées… et sur nos propres tentations posthumanistes. Celles que l’on peut déceler dans des phénomènes courants comme la vogue pour la chirurgie plastique ou le développement d’une médecine non plus curative, mais visant «l’amélioration» de l’humain.

Interview réalisée par Choc FM, radio officielle de l’université du Québec à Montréal, émission Publications Universitaires.

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Le nouvel homme nouveau

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Racine de moins un
Une émission
de critique des sciences, des technologies
et de la société industrielle.

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Émission Racine de Moins Un n°9,
diffusée sur Radio Zinzine en décembre 2014.

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Introduction de l’ouvrage

Consacrer aujourd’hui un livre aux utopistes de la posthumanité et du transhumanisme semblera sans doute excessif à plusieurs. Les militants de ces « curieux mouvements de libération » [1] sont peu nombreux et peu connus. La World Transhumanist Association (WTA), principale organisation transhumaniste, ne revendique que trois mille membres répartis sur quatre continents. Leurs colloques et congrès ne réunissent qu’une poignée d’entre eux, souvent moins de deux cents. Ce courant de pensée se situe donc clairement dans les marges.

Et pourtant. À la fin des années 1990, j’ai acquis la conviction que les perspectives de ces marginaux comptent, puisqu’elles sont en phase avec plusieurs des rêves et des conceptions de l’être humain qui habitent un nombre croissant, et même majoritaire, d’individus dans les sociétés développées. Un peu comme M. Jourdain, ces derniers font du posthumanisme sans le savoir. Les militants des organisations comme la WTA ne font que radicaliser, pousser le plus loin possible, des idées et des espoirs présents chez nos contemporains : santé parfaite, prolongement de la vie, fusion humain-machine, pharmacopée sur mesure, etc. Ils forgent ainsi de nouvelles utopies bien de notre temps dont l’ambition est d’« affranchir la race humaine de ses limites biologiques » [2].

C’est il y a dix ans, en 1997, dans un séminaire intitulé « Sciences de la performance sportive à l’aube du XXIe siècle », que s’est produit en moi le vrai choc à l’origine de ce livre. Un conférencier, expert en kinésiologie, avait décrit avec beaucoup d’inquiétude les projets frankensteiniens du « dopage génétique », soit la modification du code génétique d’un être humain pour augmenter ses performances sportives. Les muscles d’un coureur ou d’un cycliste seraient « reprogrammés » pour se fatiguer moins rapidement. « L’homo sapiens est-il vraiment, comme nous le croyons depuis longtemps, la dernière forme que peut prendre l’être humain ? », avait lancé le conférencier.

Les années suivantes furent fertiles en événements qui rendaient plus prégnante à mes yeux la possibilité d’une posthumanité et la présence des utopies posthumanistes. L’un de ces événements est de nature scientifique : le clonage de la brebis Dolly. Sur les espoirs et les projets scientifiques, cet exploit a eu des effets comparables au premier voyage sur la lune. Couplé au séquençage de l’ADN humain, cet événement a enflammé l’imagination et fondé des espoirs presque infinis de guérison des maladies, mais aussi « d’amélioration » de l’humain.

Autre événement, littéraire celui-là : une œuvre de science-fiction – pour moi, marquante – fut publiée : Les Particules élémentaires, dans laquelle Michel Houellebecq imagine la naissance d’un nouvel être, d’une nouvelle espèce.

Exploit scientifique et œuvre littéraire : c’est au carrefour de ces champs – science, technoscience et science-fiction – que logent le transhumanisme et le posthumanisme. Entre la réalité des découvertes dans les labos, les applications qu’on espère pouvoir en tirer et les autres projets qu’elles suscitent. Justement, les posthumanistes ne prennent-ils pas simplement la science-fiction trop au sérieux ? Sans doute. Leurs conceptions de ce qu’est un être humain semblent souvent relever d’un simplisme déconcertant. Par exemple, lorsque certains parlent d’accéder à l’éternité en téléchargeant les « données » d’un cerveau dans un ordinateur très puissant…

Mais est-ce seulement de science-fiction qu’il s’agit ? Je ne le crois pas. Il y a ici échafaudage de véritables utopies. Autrement dit, de projets idéalisés d’avenirs humains radicalement différents du présent. Des desseins qui en disent souvent davantage, d’ailleurs, sur ce même présent dans lequel baignent les utopistes que sur le futur, même si celui-ci se trouve souvent en partie déterminé par ces projets radicaux.

Science-fiction et utopie

Il faut bien distinguer science-fiction et utopie. Bien que l’une et l’autre aient en commun cette « volonté de forcer les verrous du temps pour ouvrir sur des espaces éloignés de notre quotidien », écrit l’historienne Yolène Dilas-Rocherieux, la science-fiction est « pressée », avide « d’accélérer le processus de transformation » pour imaginer tout de suite des futurs parfaitement cohérents. « À l’inverse, écrit-elle, l’utopie est “rationnellement raisonnable”, hostile au hasard, méthodiquement élaborée entre déconstruction et reconstruction de manière à rompre avec l’ordre en place » [3].

Rompre avec l’homo sapiens, créer un « homme nouveau » : voilà l’utopie des posthumanistes et des transhumanistes que j’ai étudiée dans plusieurs reportages, un documentaire [4] et nombre d’interviews, lesquels constituent la matière de base de ce livre.

Même si les textes posthumanistes et transhumanistes peuvent souvent sembler « ridicules », comme le fait remarquer le philosophe Daniel Jacques, qui a décrit La Révolution technique [5] à l’œuvre, ces phénomènes idéologiques sont riches en révélations sur notre temps et aussi sur certains périls qui nous guettent. Produire un « homme nouveau » : il y a là en fait une version contemporaine d’une vieille ambition ; la célèbre formule cesse ici d’être une métaphore. Tout comme « changer la vie », expression que l’on doit interpréter « au sens propre et non plus au sens figuré », comme le proclame un manifeste posthumaniste [6]. Redesigning Humans [7], pour reprendre le titre du livre récent d’un généticien américain réputé.

Le philosophe Daniel Tanguay [8] rappelle que, « depuis plus de deux cents ans, plusieurs idéologies politiques ont voulu transformer radicalement les conditions d’existence de l’être humain ». Le communisme a sans doute été l’une des dernières tentatives de ce type. « La déconfiture de cet idéal », précise Tanguay, a créé un « vacuum politique » rempli actuellement au moins en partie par « l’utopie biogénétique », autrement dit le posthumanisme et le transhumanisme, lesquels veulent transformer l’homme dans son essence. « “Régler” le problème humain, non pas dans les conditions sociales ou extérieures, mais à partir de la transformation de l’homme lui-même », conclut Tanguay [9].

Définitions

Posthumanisme et transhumanisme : les deux courants se rejoignent et se confondent. Selon eux, s’il y a eu quelque chose comme une préhumanité avant l’homo sapiens, il est maintenant temps d’imaginer la prochaine étape, « après l’homo sapiens », la posthumanité, et d’accélérer son avènement, puisque ce sera nécessairement un stade « supérieur ». L’humain est le seul animal ayant actuellement la capacité – qui ne cesse d’augmenter – de peser sur le cours de son évolution, voire de la piloter. Les marxistes prétendaient avoir saisi le sens de l’histoire et pouvoir se glisser aux commandes. Les posthumanistes estiment que, grâce à la robotique, à la bio-informatique, aux neurosciences, à la génomique et aux nanotechnologies, nous nous rendrons maîtres et possesseurs d’un processus d’évolution actuellement aveugle, entièrement livré au hasard.

Selon la World Transhumanist Association, le posthumain est donc « un être dont les propriétés fondamentales dépassent tellement celles des humains actuels » qu’il ne fait aucun doute qu’il n’est plus humain « au sens où on l’entend actuellement ». Pour l’instant, tout le monde, à commencer par les posthumanistes, ignore quelles formes ces « surhumains » prendraient exactement. Tout ce qu’on imagine, disent-ils, c’est qu’ils seraient plus forts, plus intelligents, plus résistants et qu’ils auraient une espérance de vie presque infinie. Bref, que leur vie serait « meilleure ». En attendant, nous sommes ce qu’on pourrait appeler des transhumains : toujours des « homo sapiens », mais en transition vers la posthumanité.

Que serait le posthumain ? Le spécialiste de la science-fiction trouvera incomplète toute liste de posthumains, mais tentons celle-ci : cyborgs [10], surhommes, mutants, androïdes, humanoïdes, hommes bioniques, répliquants [11], etc. Ces êtres ont souvent une part humaine « traditionnelle », quelques tissus, le cerveau, parfois la forme, mais pas toujours. Souvent, ils ont été modifiés génétiquement. Ou alors, ils sont totalement synthétiques. Dans la science-fiction comme dans les utopies posthumanistes, les possibilités semblent illimitées. L’ère posthumaine s’annonce peuplée non seulement d’êtres très dissemblables, mais d’espèces distinctes les unes des autres. La posthumanité sera plurielle…

Des idées portées par de grands noms

Plusieurs, comme le philosophe et historien des sciences français Dominique Lecourt dans Humain posthumain [12], se rassurent en affirmant que seuls des « techno-prophètes » un peu fêlés ou des clowns sectaires et fumistes comme Raël ont ce genre d’ambition. C’est pourtant loin d’être le cas. Comme l’observe un journaliste anglais qui s’est penché sur le sujet, « promenez-vous un peu dans les laboratoires de recherche américains et vous entendrez des scientifiques promouvoir le même type d’idées transhumanistes » [13]. Mes visites dans des laboratoires québécois, mes interviews avec plusieurs scientifiques ici et aux États-Unis m’ont conduit à la même conclusion.

De plus, ce sont souvent les grandes voix de la science la plus autorisée qui répandent des idées posthumanistes et transhumanistes. Le codécouvreur de la structure de l’ADN, James Watson, s’interrogeait ainsi en 1998 : « Si nous pouvons produire un être humain meilleur en lui ajoutant des gènes, pourquoi devrions-nous nous empêcher de le faire ? » [14]. Lee Silver, célèbre généticien de l’Université de Princeton, a publié un livre au titre éloquent, Remaking Eden [15], dans lequel il soutient que la manipulation génétique de l’humain annonce rien de moins que le paradis. William Haseltine, pionnier de la génétique contemporaine et premier pdg de Human Genome Sciences Incorporated (entreprise créée en 1992 avec la mission de développer de nouvelles façons de prévenir et de guérir des maladies génétiques à partir du décryptage du génome), a déclaré au New York Times que sa génération « allait être la première dans l’histoire qui réussirait à trouver la voie vers l’immortalité » [16]. À cette liste de scientifiques, il faudrait ajouter les noms de superstars dont je parle dans les pages qui suivent, comme l’astrophysicien Stephen Hawking et Ray Kurzweil, professeur au MIT.

Le débat a rapidement été amené dans le domaine philosophique. Penseur renommé, l’Allemand Peter Sloterdijk a fait scandale au tournant du siècle en semblant flirter avec l’idée de la posthumanité. « L’évolution à long terme mènera-t-elle à une réforme génétique des propriétés de l’espèce ? », s’interrogea-t-il. « Une anthropotechnologie future atteindra-t-elle le stade d’une planification explicite des caractéristiques ? L’humanité pourra-t-elle accomplir, dans toute son espèce, un passage du fatalisme des naissances à la naissance optionnelle et à la sélection prénatale ? » [17]. L’interrogation a relancé, sur le plan philosophique, un débat sur l’humanisme déjà fort ancien. Jürgen Habermas, autre grand philosophe allemand, répliqua à son collègue et adversaire idéologique Sloterdijk par un livre intitulé L’Avenir de la nature humaine [18], dans lequel il sonne l’alarme à propos d’un « eugénisme libéral » à venir.

Je ne plonge pas directement dans cette querelle, contrairement à plusieurs des auteurs qui se sont penchés sur la question. Je me suis plutôt concentré sur la réalité de ces nouvelles utopies, sur les gens qui les promeuvent et sur les façons dont elles s’organisent, se présentent à nous.

Le posthumanisme dans nos pratiques

Des pratiques que nous pouvons très bien considérer comme posthumanistes dans leur principe (et que l’on pourrait qualifier de « pré-posthumanistes » si on voulait s’amuser) se répandent et croissent à un rythme impressionnant. Que l’on songe uniquement à la vogue de la chirurgie plastique, à cette Venus Envy [19] décrite par Elizabeth Haiken, par laquelle les gens « réalisent » l’utopie du corps dont ils ont toujours rêvé. Dans la troublante émission de télévision Extreme Make-over, au réseau américain ABC, on prétend refaire les gens comme on refait des voitures ou des maisons [20]. Or ce type d’émission, véritable infopublicité pour une conception du corps malléable à souhait, s’est multiplié ces dernières années. En 2006, selon l’American Society for Aesthetic Plastic Surgery, les Américains ont dépensé un peu moins de 12,2 milliards de dollars pour 11,5 millions d’opérations de chirurgie esthétique, ce qui représentait une augmentation de 444 % du nombre d’opérations par rapport à 1997.

« L’amélioration du corps » devient une passion contemporaine à plusieurs facettes. On dénote partout un refus global du vieillissement. Le terme « mort naturelle » sort tranquillement de l’usage. Un nombre croissant de parents aux États-Unis choisissent le sexe de leurs rejetons. Certains voudraient déterminer leur profil physique ou intellectuel par leurs gènes et réclament des « diagnostics préimplantatoires » pour ce faire. Des hormones de croissance sont prescrites à des enfants qui n’ont aucun problème de taille mais qui désirent simplement être plus grands.

Que dire de notre esprit, nos humeurs, notre tempérament ? La logique de l’amélioration semble jouer ici aussi. Prozac, Ritaline et autres, qui ont été utilisés en masse dans les dernières décennies, pourraient bientôt être « dépassés » par exemple par « des drogues qui annuleront certaines manifestations émotionnelles liées aux souvenirs douloureux ou honteux ».

Un Extreme Make-over de l’homo sapiens semble en préparation. Certains répondent « oui, et tant mieux ». Ils veulent aller beaucoup plus loin et plus vite dans ce processus décrit par un auteur comme une Radical Evolution [21]. Ce livre se penche sur ces personnes, parmi lesquelles se trouvent de nombreux scientifiques qui, consciemment ou non, prennent part à ces courants marginaux. J’ai voulu, par une investigation journalistique (et donc avec une certaine neutralité), m’immerger dans ces courants, décrire, souvent à partir d’un Québec tiraillé entre une Amérique plutôt technophile et une Europe éprise du « principe de précaution », le monde parfait que ces utopistes nous promettent. Et même parfois me laisser questionner par ces visions exaltées du futur qui constituent une part inavouée, inexplorée, de la culture contemporaine.

Antoine Robitaille est correspondant à la tribune parlementaire à Québec pour le quotidien Le Devoir. Il est également membre du conseil de rédaction de la revue Argument.

 

Antoine Robitaille,
Le Nouvel Homme nouveau.
Voyages dans les utopies de la posthumanité,
éd. Boréal, octobre 2007.

 

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Dossier : La critique du transhumanisme

Brochure de 152 pages, 11 articles, format A5.


[1] Selon l’expression de Francis Fukuyama dans son article de Foreign Policy (2004) où il affirmait que le transhumanisme est « l’idéologie la plus dangereuse du siècle qui commence ».

[2]  Comme le fait remarquer justement Fukuyama dans le même article.

[3] Yolène Dilas-Rocherieux, L’Utopie ou la mémoire du futur. De Thomas More à Lénine, le rêve éternel d’une autre société, Paris, Robert Laffont, 2000, p. 142.

[4] À l’été 2003, j’ai réalisé un documentaire radiophonique d’une heure pour Radio-Canada intitulé « Après l’humain, le posthumain ? ». Il a été diffusé à Des idées plein la tête et à Un autre regard, mai-juin-juillet 2003 (diffusions : 18 novembre 2003, 1er juin 2004, 10 avril 2006).

[5] Montréal, Boréal, 2003.

[6] Le « Manifeste des mutants », rédigé en 2001 par le collectif Les Mutants, des collaborateurs du magazine Chronic’Art qui revendiquent l’anonymat. Ils s’en expliquent sur http://www.mutants.net : « Le texte le plus influent de l’histoire humaine (la Bible) était anonyme. Il en ira de même pour celui de l’évolution posthumaine. »

[7] Gregory Stock, Redesigning Humans: Our Inevitable Genetic Future, Boston, Houghton Mifflin, 2002.

[8] Auteur de Léo Strauss. Une biographie intellectuelle, Paris, Grasset, 2003.

[9] Propos recueillis en 2000 lors d’une conférence de l’auteur autour du texte intitulé « De l’impasse nihiliste à l’utopie biogénétique. Remarques sur une rétractation de Francis Fukuyama, un roman de Michel Houellebecq, une conférence de Peter Sloterdijk et l’âme humaine », Argument, vol. 3 (2000-2001), p. 32-57.

[10] Le grand dictionnaire terminologique de l’Office de la langue française du Québec définit le cyborg comme un « personnage de science-fiction, se présentant comme un robot à forme humaine, constitué à la fois de chair vivante et de circuits intégrés en silicium ». Il poursuit : « Le terme cyborg, apparu vers 1960, a été créé à partir des mots CYBernétique et ORGanisme. Plusieurs termes non retenus ont déjà été proposés, ici et là, pour désigner cette notion : biomate, mécanobie, mécobie, électronobie, électrobie, cybernobie, cybie et organomate. »

[11] Les cyborgs du roman Do Androids Dream of Electric Sheep ?, de Philip K. Dick, 1966, dont on a tiré le film Blade Runner.

[12] Dominique Lecourt, Humain posthumain, Paris, Presses universitaires de France, 2003.

[13] Jim McClellan, « The Tomorrow People », The Observer, 26 mars 1995.

[14] Lors d’un colloque tenu en 1998 à UCLA. Rapporté par Ralph Brave, « Germline Warfare », The Nation, 7 avril 2003.

[15] Lee Silver, Remaking Eden : Cloning and Beyond in a Brave New World, New York, Avon Books, 1998.

[16] Cité dans Sheila M. Rothman et David J. Rothman, The Pursuit of Perfection : The Promise and Perils of Medical Enhancement, New York, Pantheon, 2003.

[17] Règles pour le parc humain. Une lettre en réponse à la Lettre sur l’humanisme de Heidegger, traduction d’Olivier Mannoni, Paris, Mille et une nuits, 2000.

[18] Jürgen Habermas, L’Avenir de la nature humaine. Vers un eugénisme libéral ?, Paris, Gallimard, NRF Essais, 2002.

[19] Elizabeth Haiken, Venus Envy: A History of Cosmetic Surgery, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1997.

[20] D’ailleurs, les producteurs viennent de lancer Extreme Make-over, the House Edition, où l’on transforme totalement une maison en quelques jours.

[21] Joel Garreau, Radical Evolution : The Promise and Peril of Enhancing Our Minds, Our Bodies, and What It Means to Be Human, New York, Doubleday, 2005.

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